Est-il absolument impossible d’envisager que l’homme soit voué à semblable évolution ; d’imaginer qu’il ne se nourrira plus, au milieu de tout cet attirail encombrant de serveurs et de plats, d’aliments déformés à la teinte étrange, mais qu’il s’alimentera avec une élégante simplicité en s’immergeant dans un baquet empli d’un liquide nutritif ? – H.G. Wells, Of a Book Unwritten: The Man of the Year Million (1893)
Dans la précédente partie consacrée à l’alimentation énergétique, l’une des séances précisait que « Les Lézards comme les Gris n’ont besoin de nourriture physique que lorsqu’ils “visitent” le 3e niveau ». Cet article abordera la nourriture physique nécessaire à leur maintien dans notre réalité 3D.
Dans son livre A Trojan Feast, Joshua Cutchin écrit :
L’idée que les aliens puissent absorber des nutriments par la peau n’est pas récente. Un éditorial rédigé par Martin S. Kottmeyer pour le numéro du 10 novembre 2005 de la revue Magonia fournit un excellent aperçu de l’historique de ce concept, depuis le Rapport Krill de 1988 jusqu’aux travaux du Dr David Jacobs.1
Après une étude approfondie des cas de « nourriture d’entité » – des rencontres paranormales impliquant des fées, des aliens ou des Bigfoot offrant ou recevant de la nourriture – Cutchin conclut :
Tout indique fortement que les entités ne s’alimentent pas par la bouche à la manière terrestre normale. Même s’il est possible que la Théorie de l’absorption ne soit pas la seule exacte, le concept de foyson et la façon dont la nourriture des fées s’avère être des déchets recouverts d’un voile de glamour viennent étayer cette allégation.
Les travaux de Paul Bennewitz, influencés en partie par son étude de l’abductée Myrna Hansen, sont à l’origine de l’hypothèse de l’absorption. Dans son « Project Beta » (1981 environ), il a écrit : « Il semble que les humanoïdes se nourrissent d’une préparation constituée de substances humaines et animales ». En 1984, lors d’une interview avec Jim McCampell, il précisera : « Ils se nourrissent d’une certaine préparation, et si cet apport vient à leur manquer, ils deviennent gris […] L’élimination se fait par la peau. » En 1991, dans son résumé du cas Hansen, Christa Tilton écrit :
Myrna poursuit son effroyable récit et explique reculer jusqu’à un tréteau et une porte où elle peut observer un générateur et des bassins d’eau avec « des trucs immergés » dedans. Puis elle se rend compte que ce qu’elle voit, ce sont des parties de corps ! Elle raconte voir le haut d’un crâne chauve et un bras avec une main, humains. Elle aperçoit également ce qui ressemble à des langues – elles ont l’air plus grosses que des langues humaines.
John Lear a été le premier à explicitement suggérer l’absorption. Dans une lettre datée du 13 décembre 1987 (publiée ultérieurement en ligne sous de multiples formes), il écrit :
Les EBE souffrent d’un trouble génétique à l’origine de l’atrophie et de la non-fonctionnalité de leur système digestif. Certains spéculent qu’ils ont été impliqués dans une sorte de guerre nucléaire ou qu’ils se trouvent peut-être du mauvais côté d’une courbe génétique. Pour s’alimenter, ils se servent d’une enzyme ou d’une sécrétion hormonale issue de la langue et de la gorge des vaches ou des êtres humains. (Note : les vaches et les êtres humains sont génétiquement similaires. En cas de catastrophe nationale, l’homme peut utiliser du sang de vache.) Cette sécrétion est mélangée à de l’H2O2 (eau oxygénée ou peroxyde d’hydrogène) et une autre substance pour être étalée sur la peau, ou les mains sont trempées dans cette solution. Le corps absorbe alors le mélange, l’excrétion se faisant également par la peau.
Lear aurait admis avoir écrit le Rapport Krill (janvier 1988), mentionné ci-dessus, que Jeremy Corbell qualifie de « meilleure estimation » de la réalité à l’œuvre derrière le phénomène ovni et alien. (Il est possible que John Grace alias Valdamar Valerian et/ou William Cooper y aient également contribué, et que ces documents étaient destinés à être publiés dans le Matrix I de Valerian, également publié en 1988). Il y est stipulé (les parallèles évidents avec la lettre de Lear sont indiqués en italiques) :
Nous savions que les Gris jouaient un rôle important dans les mutilations des animaux (et de certains humains) et qu'ils utilisaient les substances glandulaires issues de ces opérations pour leur nourriture (absorbée par la peau) ainsi que pour cloner d’autres Gris dans leurs laboratoires souterrains. Le gouvernement était également conscient qu'ils effectuaient certaines des abductions pour obtenir du matériel génétique […]
La raison qui sous-tend la préoccupation des Gris à cet égard est attribuable à leur absence de tube digestif et au fait qu’ils absorbent les nutriments et excrètent les déchets directement par la peau. Les substances qu’ils acquièrent sont mélangées à du peroxyde d’hydrogène et “peintes” sur leur peau, ce qui permet l'absorption des nutriments nécessaires. Il s’ensuit que certaines armes contre eux pourraient être conçues en conséquence.
Dans Matrix I (1988), Valerian précise ceci au sujet de l’« espèce de Gris n°3 », alias les « Rigéliens » :
Ils absorbent des nutriments glandulaires extraits d’organismes biologiques terrestres par la peau grâce à un double processus osmotique. Les nutriments sont assimilés, et les déchets sont excrétés.
Dans Matrix II (1991), il réitère les mêmes informations (mais en y ajoutant un témoignage d’abduction douteux et anonyme) :
Vous vous souviendrez que les « mutilations » se soldent généralement par une exsanguination totale du corps. Cela a été le cas que le sujet soit un « animal » ou un être humain. Le sang et autres fluides sont généralement transférés dans des récipients, ou des cuves, avec d’autres parties du corps. […] Il existe un cas où une femme et ses deux enfants ont été abductés. […] Elle a réussi à s’enfuir dans un couloir et est entrée dans une pièce où elle a vu une cuve remplie de liquide rouge et de membres d’humains et d’animaux. Elle a vu une autre cuve du même type où le liquide était agité, et en regardant dedans, elle a aperçu des Gris qui flottaient, nageaient presque, et absorbaient les nutriments par la peau. De l’H2O2 est également utilisé dans les cuves afin de préserver le fluide d’une dégénération rapide. Ces entités enlèvent des humains depuis des siècles – elles considèrent la Terre comme une vaste ferme et dans le fond, elles élèvent des humains et les récoltent […]
À propos des Gris, Valerian écrit : « Le tube digestif ne sert à rien. La nourriture est assimilée en étalant un épais mélange de composés biologiques sur l’épiderme. Source de nourriture : parties de bovins (et d’humains) enlevées chirurgicalement par technologie lumineuse (laser) et distillées en un bouillon fortement protéiné. »
Bill Cooper a repris ces éléments en 1989, tout comme George C. Andrews pour sa propre taxonomie alien de 1993 (Extraterrestrial Friends & Foes). Dans Visitors from Within (1992), la channel Lyssa Royal prétend que les Zeta Réticuliens « ont génétiquement modifié leur corps afin d’absorber les nutriments par la peau lorsqu’une guerre nucléaire les a contraints à se réfugier sous terre » (ce qui rappelle la spéculation de Lear ci-dessus).
Cutchin cite une anecdote révélatrice encore antérieure, tirée d’un ouvrage de Brad Steiger paru en 1988 qui relate le témoignage de 1982 d’un garde forestier du Colorado : « Il la surprit [une magnifique blonde qui accompagnait un petit “nain” aux grands yeux avec une grosse tête] en train de plonger son doigt pour le tester [le café que l’homme lui avait offert], comme si elle pouvait absorber le liquide du bout des doigts et le boire de cette façon ». Il mentionne également le cas d’abduction de 1971 de Brian Scott qui décrivit ses ravisseurs comme « des humanoïdes répugnants avec de grosses têtes, de grandes bouches et de grandes oreilles et une peau de crocodile », le plus grand mesurant 2,75 m. Lors d’une seconde rencontre, Scott « remarqua plusieurs autres créatures flottant dans de gros cylindres remplis d’un fluide ressemblant à de la gelée, avec des câbles reliés à leur tête et à leur corps ».
Comme le souligne Cutchin, les descriptions de la morphologie des aliens sont compatibles avec l’hypothèse de l’absorption : leur bouche est petite ou absente, et ils semblent dépourvus d’urètre et d’anus.
Ernie Snear, un abducté régulier de Southampton, en Angleterre, a expliqué au Southern Daily Echo : « Ils n’ont pas de bouche, uniquement un léger renflement de peau, et à peine un nez. Ils n’ingèrent pas la nourriture comme nous ». Dans le numéro de novembre 1978 de Flying Saucer Review, l’ufologue Leonard Stringfield fait remarquer que la bouche des extraterrestres « semble ne pas servir de moyen de communication ou d’orifice pour ingérer de la nourriture », du moins dans la majorité des témoignages.
Dans Les kidnappeurs d’un autre monde (1995), David Jacobs écrit :
La partie qui correspond chez l'homme à l'estomac est plate : les extraterrestres n'ont pas de « ventre » et l'on n'observe pas chez eux de démarcation au niveau stomacal qui indiquerait un processus digestif dans les viscères, si viscères il y a, car rien ne révèle la présence d'intestins. Pas de nombril non plus ni de parties génitales. […] on ignore si les extraterrestres sont soumis à une quelconque élimination de liquides […] De plus, les extraterrestres paraissent être dépourvus de vraie bouche, de dents, de langue et de salive ; la gorge elle-même n'est qu'une espèce de tuyau étroit où personne encore n'a remarqué la présence de systèmes complexes qui permettraient l'ingestion et la déglutition. L'inexistence de mâchoire et d'articulation à ce niveau accuse encore la théorie selon laquelle, si les extraterrestres « mangent », cela ne s'effectue certainement pas à l'aide de la mastication. […] ils n'ont pas de fesses ni aucun appareil éliminateur de matières usées, solides ou liquides.
Cela correspond à de multiples rapports d’examens physiques effectués sur des cadavres d’aliens. Ainsi, Leonard Stringfield et Tony Dodd ont tous deux reçu de prétendus résultats d’examens médicaux. En 1980, dans UFO Crash Retrievals: Status Report II, Springfield récapitule tout ce que des médecins « initiés » lui ont appris, l’un d’entre eux au moins ayant prétendu avoir réalisé l’autopsie d’un alien dans les années 1950. Les informations transmises comprenaient les particularités suivantes :
La bouche est qualifiée de petite « fente » sans lèvres débouchant sur une petite cavité. Elle ne semble pas servir de moyen de communication ou d’orifice pour ingérer de la nourriture. […]
La couleur de la peau n’est PAS verte. Certains parlent de beige, de brun clair, de marron ou de gris brunâtre ou rosâtre, et l’un a évoqué une teinte presque « gris bleu » sous les lampes du cryostat. […] La texture est décrite comme écailleuse ou reptilienne, et extensible, élastique ou mobile sur des muscles lisses ou du tissu squelettique. […] Pas de transpiration ni d’odeur corporelle.
Pas de dents.
Aucun organe reproducteur visible. […]
Prévalence d’un liquide incolore dans le corps, sans globules rouges. Pas de lymphocytes. Non transporteur d’oxygène. Pas de consommation connue de nourriture ou d’eau. Aucun aliment retrouvé à bord lors de la récupération avérée d’un engin. Pas de tube digestif ou de voie gastro-intestinale. Aucun tractus intestinal ou digestif, ou de zone rectale ne sont décrits.
En 1989, l’ufologue britannique Tony Dodd a reçu un document qui semblait être une version re-dactylographiée d’un rapport top secret de l’armée de l’air sud-africaine sur la récupération récente d’un engin accidenté (surnommée la conspiration du Kalahari). Il comprenait un bilan médical préliminaire sur les « entités humanoïdes » qui furent retrouvées :
APPARENCE : teint bleu-gris – texture épidermique lisse, extrêmement élastique. […]
BOUCHE : petite fente dénuée de lèvres […]
APPAREIL GÉNITAL : aucun organe sexuel extérieur visible […]
NOTES : en raison de la nature agressive des humanoïdes, aucun prélèvement de sang ou de tissu n’a été effectué. Ils ont refusé de manger lorsqu’on leur a présenté divers aliments.
Ultérieurement, le lieutenant-colonel Philip Corso affirmera le même genre de choses (voir ci-dessous).
Les Cassiopéens ont évoqué l’hypothèse de l’absorption pour la première fois fin 1994.
22 octobre 1994
Q : (L) Quelle est leur structure métabolique [aux aliens] ?
R : [...] une partie de la raison de leur existence au 4e niveau est leur capacité à se nourrir tant par des méthodes éthériques que physiques. C’est pourquoi l’on peut dire que ce transfert d’énergie représente leur méthode éthérique d’alimentation, tandis qu’ils en ont d’autres, qui sont physiques.
Q : (L) Quelles sont ces autres méthodes ?
R : [...] boire du sang, par exemple, et des produits dérivés du sang.
Pour reprendre la formule de John Keel, déjà citée dans l’article sur les mutilations de bétail, « manifestement, quelqu’un ou quelque chose a besoin d’énormes quantités de sang animal et humain, et nous le fournissons depuis des centaines d’années ». Depuis Keel, rares sont ceux qui ont sérieusement envisagé cette idée, même lorsque la question des mutilations et son lien évident avec le sang est abordée. Timothy Good et Nick Redfern (ainsi que le canal Marshall Summers, dont nous parlerons dans la prochaine partie) font partie des exceptions.
Dans son livre de 2013, Earth, Good résume le témoignage de « Thomas », qui a servi dans la Royal Air Force de 1955 à 1957. Même si Good anonymise Thomas, les sources présentes dans les notes de bas de page révèlent son identité : Trevor Beer, un naturaliste et chroniqueur britannique décédé en 2017 (l’ouvrage dans lequel il avait prévu de témoigner de son expérience, Code Orange, n’a jamais été publié). Beer raconte avoir été chargé d’aider à surveiller deux aliens en vie ainsi que leur vaisseau lors de leur transfert des États-Unis en Grande-Bretagne. Beer et ses collègues avaient été informés que les êtres et l’appareil s’étaient écrasés au Nouveau-Mexique en 1947. Concernant le sujet qui nous préoccupe, Good écrit :
L’équipe du Code Orange n’était jamais présente lorsque les aliens prenaient leur repas. S’il y avait bien des petits tubes dans leur enceinte vitrée, leur finalité était indéterminable. Des déchets, peut-être ? Finalement, G et L [les deux entités], ayant perçu la perplexité des hommes, leur communiquèrent des détails. « Vous vous demandez si nous nous nourrissons et comment. Nous savons que vos supérieurs ne vous l’ont pas dit. […] Nous nous nourrissons de sang et d’eau. Oui, je perçois votre réaction, mais notre race ne digère pas les substances solides… Ces deux liquides sont disponibles sur cette planète et nous en prenons de petites quantités de chaque pour survivre. […] Vos supérieurs se sont procurés suffisamment de nourriture pour couvrir nos besoins et nous ravitaillent en votre absence.
Thomas me dit se souvenir que le sang – venant vraisemblablement d’animaux abattus – avait été obtenu dans une ferme du coin. Dans une lettre intéressante adressée à un magazine en 2001, il fait certaines références pertinentes à la consommation de sang – naturellement, sans mentionner sa propre expérience. « Au fil des ans, des peuples ont été vilipendés en raison des attitudes modernes vis-à-vis de la violence des sacrifices sanglants », écrit-il. « Toutefois, si des êtres humains génétiquement modifiés, gouvernés par leurs créateurs jusqu’à leur départ de la planète, ont dû de temps à autre “divertir” lesdits créateurs et pactiser avec eux, alors ils devaient fournir la nourriture adéquate nécessaire…
Et s’il avait existé, ou existait, une race d’êtres ayant évolué pour se nourrir de sang ? C’est aussi simple que cela. Cela pourrait horrifier certains d’entre nous, voire probablement la plupart d’entre nous, pourtant nous parlons ici de créatures extraterrestres. […] Alors arrive une race d’êtres se nourrissant du sang des animaux au lieu de leur viande. Et puisqu’ils se présentent en “dieux” ou en êtres puissants, par déférence, nous leur fournissons ce qu’ils demandent. »
Dans Paranormal Parasites, Redfern expose ce qu’il a appris pendant ses séjours à Porto Rico lors de son enquête sur les Chupacabras. Deux informateurs indépendants lui ont dit avoir personnellement connaissance d’un groupe secret qui aurait accompli des rituels pour invoquer des Chupacabras. (Les premières observations ont eu lieu en août 1995.) « Julia » lui a affirmé que son ex-mari en faisait partie en 1999 :
Le mari de Julia lui dit que c’était grâce à des pactes surnaturels passés entre le groupe et les habitants paranormaux de mondes situés au-delà du nôtre qu’il avait désormais autant de prestige, de pouvoir et d’argent. Toutefois, il y avait un prix à payer – il y en a toujours un lorsqu’on pactise avec des entités surnaturelles malveillantes d’autres plans dimensionnels. Ce prix n’était rien de moins que du sang humain.
Celui-ci était fourni par des volontaires grassement rémunérés par l’intermédiaire d’un médecin lui aussi généreusement dédommagé. Julia décrit le rituel :
Les lumières du bâtiment vacillèrent et la pièce se remplit d’une odeur nauséabonde de soufre. Après quelques instants, l’air scintilla […] et la créature apparut lentement, s’arc-bouta et fixa le groupe avec malveillance. […] le Chupacabra était translucide. Il était largement plus fantomatique que physique, jusqu’à ce que le monstre pose ses pattes griffues dans une grande bassine dans laquelle de grandes quantités de sang avaient été versées. […] la nature magique du sang humain […] non seulement nourrit le Chupacabra, mais lui apporta aussi la substance physique de notre monde, nettement différente de la forme éthérée qu’il possédait dans le sien. Lorsque la créature fut manifestement rassasiée, elle disparut dans un éclair bleu vif qui éblouit les yeux de tous sans exception pendant plusieurs minutes.
Indépendamment du sang et de sa fonction d’entretien de l’existence en 3D, et même si elle concerne un transfenestré, cette histoire trouve un écho dans la réponse apportée lors d’une séance plus récente (27/04/2024) à une autre type de question : la raison pour laquelle les rencontres impliquant des ovnis, des aliens ou des transfenestrés sont historiquement aussi intenses et violentes au Brésil, par exemple à Colares, comme le relate Bob Pratt dans Ovnis : danger (2010). La réponse : « Beaucoup de Brésiliens s’adonnent à des pratiques douteuses [magie noire, vaudou, spiritisme, ayahuasca] qui attirent et autorisent ce genre de violations dans ces régions spécifiques ».
Dans Thieves in the Night, Cutchin précise que selon certaines légendes « les fées refusaient les offrandes d'eau et extrayaient du sang pour en faire des gâteaux, tandis que d’autres parlent d’une fée vêtue de vert qui nourrissait sa progéniture avec du sang d’enfant, ou la baignait dedans ». De même, l’aversion des fées pour la couleur rouge reflétait « leur propre état exsangue », sans doute en référence à leur teint pâle.
Q : (L) Ils font ça [boire du sang et des produits dérivés du sang] ?
R : Oui, mais la façon dont ils les ingèrent est différente de ce que tu pourrais imaginer. Ils les absorbent par les pores.
Q : (L) De quelle manière ?
R : En se baignant dedans, en absorbant les composants nécessaires, et puis en se débarrassant de ce qui reste.
Toujours dans le domaine du folklore, Cutchin cite une « ancienne croyance anglaise saugrenue » selon laquelle « des sorcières enlevaient des enfants non baptisés pour en faire une gelée dont elles buvaient une moitié et étalaient l’autre sur leur corps afin d’acquérir des pouvoirs magiques ». (On racontait également que Lilith volait le sang et le sperme des hommes.)
Plus récemment, voici ce qu’affirme un utilisateur de Reddit prétendant avoir été biologiste moléculaire « pour un prestataire de la sécurité nationale sur un programme d’étude d’organismes exo-biosphériques » entre fin 2000 et mi 2010 :
Peau : la peau grise si souvent décrite dans le folklore est en réalité un film biosynthétique qui sert probablement à protéger l’OEB d’un environnement hostile. Elle n’offre pas de protection efficace contre les changements de température, mais elle apporte bien une protection adéquate contre le passage des liquides. […] Sous ce film gris, l’épiderme est plutôt blanc, et sa texture très régulière sans aucun poil. Nous n’observons aucun autre défaut que les plis près des articulations. Un rapport le qualifie de gras, mais je ne l’ai pas personnellement observé. Ce même rapport déclare qu’une forte odeur persistante de cheveux brûlés et d’ammoniac est présente lorsque le film est retiré. La peau comporte beaucoup de pores qui s’étendent de l’épiderme jusqu’à une glande située dans l’hypoderme. Ces glandes et ces pores constituent la partie du système excréteur-sudorifère qui pourrait expliquer l’odeur susmentionnée. […]
Système excréto-sudorifère : ce système est totalement différent de ce que j’ai déjà vu. Comme mentionné précédemment, il ne comporte pas de large orifice, comme un anus ou un urètre, pour évacuer les déchets biologiques. À la place, on observe d’innombrables petits pores à la surface de la peau. […] Les déchets sont excrétés au moyen de l’équivalent d’un urètre qui se divise en quatre. Chaque ramification rejoint l’un des quatre membres et se subdivise à son tour en des milliers de pores excréteurs. […] Étant donné qu’il n’y a pas de cycle de l’urée, la concentration en ammoniac à la sortie de l’organe hépatorénal est très élevée. Cet ammoniac est transporté jusqu’aux pores et provoque l’odeur distincte susmentionnée. La raison de ce système excréteur inhabituel est directement liée cet ammoniac excrété qui permet la thermorégulation par évaporation à la surface de la peau. […]
Système digestif : le système digestif est fortement sous-développé. […] il n’y a pas d’estomac au sens habituel. Cependant, on observe un pseudo-estomac situé à la frontière entre les cavités thoracique et abdominale. Cet organe ne sert pas à digérer, il fait seulement office de réservoir. Un sphincter contrôle l’arrivée du flot d’aliment dans l’intestin. Cet intestin se limite à l’équivalent de notre petit intestin, c’est-à-dire qu’il sert uniquement à absorber les liquides et les nutriments, faisant office de principal site de digestion. Il comporte des villosités et des microvillosités comme les nôtres. L’intestin débouche sur l’organe hépatorénal où la matière non digérée est transportée vers l’urètre et le système excréteur. Les résidus sont dissous dans l’ammoniac des déchets métaboliques avant d’être excrétés. Un organe secrétant des enzymes digestives directement dans l’intestin se trouve près du sphincter pseudo-stomacal. […]
Étant donné l’absence de dents, l’étroitesse et la rigidité de l’œsophage, l’inexistence d’un véritable estomac et l’absence de défécation, on pense fortement que les OEB peuvent uniquement consommer de la nourriture se présentant sous forme liquide. On suppose qu’en raison des grands besoins métaboliques de leur cerveau, cette nourriture devrait avoir une forte teneur en glucides. Afin de satisfaire d’autres besoins métaboliques, la nourriture consommée devrait aussi comporter des protéines. Ces deux hypothèses sont étayées par le type d’enzymes secrété par l’organe digestif. Ainsi, on spécule que la nourriture consommée consiste en une sorte de bouillon riche en sucre et en protéines qui contient également probablement une forte teneur en cuivre. Étant donné que le type de nourriture qu’ils peuvent consommer est excessivement restreint, il est peu probable que ces créatures puissent survivre dans notre biosphère sans assistance technologique.
Plusieurs éléments de cette description concordent avec ceux des sources que nous avons précédemment évoquées, à la différence notable qu’ici, les pores jouent uniquement un rôle d’excrétion et non d’absorption.
Q : (L) Pour en revenir aux êtres qui absorbent des aliments par leurs pores, à quelle espèce appartiennent-ils ?
R : Tant ceux que vous décrivez comme les Lézards que ceux que vous décrivez comme les Gris. Cela est nécessaire à la survie des uns comme à celle des autres. Bien que les Gris ne fassent pas naturellement partie du cycle à ondes courtes [la réalité physique 3D telle que nous la vivons], et qu’ils soient en fait une création artificielle des Lézards, […] ils imitent les fonctions nutritionnelles de ces derniers. […] Ils ont les mêmes facultés que les Lézards, sauf que leur apparence physique est complètement différente, qu’ils n’ont pas d’âme qui leur soit propre, et aussi que leur structure biologique interne est différente. Mais ils fonctionnent de manière similaire, et pour se maintenir en tant qu’entités projetées, ils doivent absorber leurs aliments de manière spirituelle et physique, comme les Lézards […] les êtres du 4e niveau de densité peuvent soutirer de l’énergie d’âme négative de ceux du 3e niveau de densité pour l’absorber. De la même manière, les êtres du 3e niveau de densité peuvent avoir recours à ceux du 2e niveau de densité, bien que ce type d’extraction soit moins nécessaire — mais il est cependant pratiqué. Voilà pourquoi les êtres humains, qui appartiennent au troisième niveau de densité, infligent fréquemment douleurs et souffrances aux êtres du règne animal existant au second niveau de densité […]
23 octobre 1994
R : [Une fois en 4D, vous allez] absorber les nutriments par la peau.
Q : (L) Comme le font les Lizzies et les Gris ?
R : Ils sont au 4e niveau.
Q : (L) Et ils absorbent les nutriments par la peau ?
R : Oui.
Q : (L) De quels nutriments s’agit-il ?
R : Nombreux. [...]
Q : (L) Êtes-vous en train de dire que nous nous nourrirons de la même façon [c’est-à-dire en se baignant dans du sang] ?
R : Non.
Q : (L) Est-il vrai qu’ils balancent les gens dans un mixeur et absorbent ensuite leur corps ?
R : Pas loin.
Cette dernière question faisait probablement référence aux « cuves » décrites dans les abductions de Myrna Hansen et Christa Tilton (entre autres), et dont nous avons déjà parlé.
21 janvier 1995
Q : (L) Quelle information dissimule-t-il [le gouvernement] au public et à la société ? De quelle activité s’agit-il ?
R : Les humains mangent le bétail ; les aliens vous mangent. [...]
Q : (J) Ils le boivent [le sang du bétail ] ? À quoi ce sang leur sert-il ?
R : Se nourrir.
Q : (L) D’accord, mais vous venez de dire que les aliens mangeaient les humains et que les humains mangeaient les animaux. Pourquoi les aliens se nourrissent-ils de bétail si ce n’est pas leur alimentation normale ? [...]
R : Vous ne consommez jamais de substituts ? [...] Manifestement, les substituts sont moins sujets à controverse ! […] Une partie de leur « nourriture » humaine est exclusivement composée d’émotions ; la chair est l’équivalent d’un filet mignon [...]
Q : (T) Nous parlons des Lézards.
R : Oui.
Q : (T) D’accord. Et de quoi se nourrissent les Gris ?
R : De plasma.
Q : (T) OK : les Gris se nourrissent de plasma, de plasma sanguin de tel ou tel genre, c’est bien ce que vous voulez dire ?
R : Oui.
Alan B. de Walton (alias « Branton ») cite un entretien avec « Thomas Castello » (le personnage fictif de « Tal Levesque » et Ann West) qui a eu lieu vers les années 1990 et a été publié en 1996 : « Les aliens utilisent une préparation à base de sang et de parties de corps afin de survivre ; ils l’emploient aussi dans les cuves de croissance et pour les utérus artificiels. Le plasma et le liquide amniotique constituent les deux ingrédients les plus indispensables à leur vie […] Cette préparation comporte du liquide amniotique, du plasma et plusieurs autres parties du corps [crues, généralement d’origine bovine]. Cette mixture presque transparente a la texture de la compote de pêches et quasiment sa couleur. »
Q : [...] (L) Bon, ce document Krill affirme que les Gris et autres créatures aliens utilisent des substances glandulaires prélevées au cours d’examens physiques sur des êtres humains — ce qu’on appellerait des examens gynécologiques ou des prélèvements de sperme. Il avance que ces aliens sont accros à ces substances et qu’ils s’en servent pour s’envoyer en l’air ou se nourrir. Est-ce bien le cas ?
R : Non.
Nous avons déjà mentionné cette partie. Le document résume également une page du livre de George C. Andrews, Extra-Terrestrials Among Us, qui stipule :
Une arrivée récente sur la scène nutritionnelle est celle des protomorphogènes, ou glandulaires -- des glandes broyées de bovins. Si vous en prenez pendant un an, vous en devenez “accro”. Vos propres glandes cessent de produire des hormones. De nombreuses EBE n’ont pas de canaux alimentaires et pas de glandes. Dans certaines cliniques de cancérologie, ces glandes sont utilisées pour traiter les malades, aussi que les glandes de fœtus humains.
Phil Schneider prétendra plus tard que les aliens se défoncent avec ces substances (voir plus loin ci-dessous).
Q : (L) Utilisent-ils des substances glandulaires ?
R : Oui.
Q : (L) Dans quel but les utilisent-ils ?
R : Remèdes.
Q : Contre quoi et pour qui ?
R : Pour eux.
Q : Et pourquoi ?
R : Pour les aider à supporter la 3e densité.
Q : (T) Est-ce que ça les aide à se maintenir en 3e densité ?
R : Pas loin.
Q : (L) Cela les aide-t-il à se manifester sous une forme physique plus solide ?
R : Oui.
Q : (L) Donc, autrement dit, ils prélèvent des substances glandulaires. Les aliens utilisent-ils aussi l’énergie sexuelle émise par les gens pour maintenir leur état tridimensionnel ?
R : Non. Cela les nourrit en 4e densité, comme nous vous l’avons déjà dit.
Après cela, d’autres ont continué à mettre en avant l’hypothèse de l’absorption ou à y faire allusion. Dans Enlevés par les extraterrestres, écrit à l’origine en 1995, John Mack cite un abducté qui s’est remémoré une scène où des « êtres frictionnaient les bébés [aliens] avec un liquide vert comme s’ils avaient voulu faire pénétrer des énergies dans leur corps ». Lors d’une conférence donnée en 1995, Phil Schneider a tenu des propos similaires (peut-être sous l’influence des sources sus-citées).
Je vais vous dire quelque chose d’un petit peu différent au sujet de ces espèces aliens. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il existe neuf races d’aliens dangereux. Pour eux, les humains sont des sachets de nourriture. Ils ne sont pas cannibales [c’est-à-dire anthropophages], ils ne mangent pas la chair et les os ou ce genre de choses. Ils s’alimentent d’un mélange vitaminé constitué de sécrétions glandulaires d’animaux et d’êtres humains. Ils se défoncent avec les substances de nos glandes surrénales qu’on appelle adrénochrome. C’est comme de la cocaïne pour eux.
Et dans l’édition de l’été 1995 de Flying Saucer Review, Kevin Aspinall fait le lien avec des légendes sur les fées (le thème du livre de Cutchin, qui le cite) qui énoncent que « seuls l’essence et les esprits [c’est-à-dire la foyson] du lait des femmes nourrissent les enfants [des fées] » – « un moyen plus rapide d’acheminer un aliment pur (sans la digestion habituelle), en le transfusant et en l’introduisant dans les veines, les artères et les vaisseaux qui approvisionnent le corps, par l’intermédiaire des pores ».
Dans Au lendemain de Roswell, Philip Corso a écrit :
Chez ces entités biologiques, les systèmes sanguin et lymphatique semblaient combinés. En outre, s’il se produisait un échange de nutriments ou de déchets à l’intérieur de ces systèmes, cet échange ne pouvait avoir lieu qu’à travers l’épiderme de ces créatures ou leur revêtement de protection extérieur car elles ne possédaient ni système digestif ni système d’évacuation des déchets. […]
Les médecins de Walter Reed furent également fascinés par la nature de la peau de cet être. Bien que leurs rapports préliminaires ne fassent état d’aucune analyse chimique, elle ressemblait à une mince couche d’un tissu adipeux n’évoquant rien de connu. De plus, elle était entièrement perméable, comme s’il y avait un échange chimique constant avec le système sanguin/lymphatique. Était-ce ainsi que ces créatures se nourrissaient durant leurs voyages et disposaient de leurs déchets ? Leur bouche minuscule et l’absence de système digestif déconcertèrent tout d’abord les médecins car ils ne savaient pas comment elles se sustentaient.
En 1998, David Jacobs a publié The Threat, où il (re)découvre l’hypothèse de l’absorption. Il mentionne une régression hypnotique d’Allison Reed du 6 juillet 1994 (soit 10 jours avant la toute première séance cassiopéenne) concernant une abduction, extrêmement comparable à celles de Hansen et Tilton, qui avait eu lieu en 1986, en précisant que cette séance lui avait permis de résoudre l’énigme. Allison expliquait avoir vu de multiples réservoirs dans une pièce « interdite d’accès ». On lui dit que cette pièce servait « à manger et dormir ».
La théorie de l’absorption est corroborée par des témoignages sur des fœtus flottant dans des réservoirs dans des « incubatoriums ». Bien des fœtus ne possèdent pas de cordon ombilical, ce qui suggère qu’ils ne sont pas nourris par un placenta. Un alien a expliqué à Diane Henderson [régression du 14 juillet 1994 concernant l’été 1974], du sud de l’Illinois, que les fœtus se trouvaient dans le liquide pour le « repas », qu’il était « nutritif ». […] Susan Steiner [régression du 9 octobre 1995 concernant le 30 septembre 1995] est entrée dans une crèche où un alien lui a présenté un bébé. […] Lorsqu’ils n’arrivèrent pas à la forcer à le nourrir, ils apportèrent un bol de liquide brun et un « pinceau » et lui dirent de l’étaler sur le bébé. Elle en demanda la raison. On lui répondit que c’était pour l’« alimenter ».
En 2013, Timothy Good a cité une source du renseignement de l’armée des États-Unis qui évoquait l’hypothèse de l’absorption dans sa description de l’« anatomie des Gris » :
L’espèce alien décrite par ma source disait vivre des centaines d’années. Anatomiquement, ils possédaient un cœur bi-cavitaire et un seul poumon pour oxygéner leur sang et leurs tissus, et éliminer les déchets corporels sous forme gazeuse. De la nourriture à base de végétaux était liquéfiée, et ses nutriments absorbés par l’intermédiaire de leurs tissus et non de manière gastronomique. Leurs organes génitaux étaient semblables aux nôtres, mais ceux du mâle étaient beaucoup plus petits.
Plus récemment, dans son ouvrage de 2015, Cutchin a rassemblé nombre des sources évoquées ci-dessus dans le cadre de ses recherches sur la « nourriture d’entité ». Il spécule :
Face aux implications de la Théorie de l’absorption, nous nous retrouvons confrontés à une sorte de dilemme. Un bon nombre de rencontres aliens comportent des liquides, des gels et des onguents étalés sur le corps nu de l’abducté, un fait qui soulève cette question : si les aliens s’alimentent par la peau, toute abduction impliquant un onguent représente-t-elle un cas de nourriture d’entité ? […] Des preuves suggèrent effectivement que ces immersions du corps entier possèdent un aspect nutritif. Lorsque Mario Restier est monté à bord d’un engin alien en 1949, il a été placé tout habillé dans une cuve remplie de liquide afin, lui a-t-on dit, « d’éliminer l’inconfort des grandes accélérations et aussi nourrir le corps ».
Autres modes d’alimentation
2 décembre 1995
Q : (L) De quel genre d’alimentation avait-il besoin [un hybride Gris-humain] ?
R : D’ovules de gélatine salée.
Q : (L) Est-ce qu’il les ingérait comme nous, par la bouche ?
R : Cordés. [Du latin cordata, en forme de cœur ; qualifie une forme de feuille, le cordatum est une espèce d’oursin.]
Q : (L) Quoi ? Qu’est-ce que c’est ?
R : Applications utilisant des microformes biologiques pour métastaser via les canaux glandulaires principaux.
19 juillet 1997
Q : Que mangent les Orions [c’est-à-dire les Nordiques] ?
R : Des comprimés cristallins aspirés par démolécularisation orale.
Q : Ces comprimés cristallins sont-ils assimilables à des pierres, à notre idée des cristaux ?
R : Imagine une perle ovale polie étincelante.
Q : Quelle en est la composition chimique ?
R : Quartz puissance 3 comparé aux échantillons terriens.
Dans le livre de Cutchin, le seul récit où un non humain avale des comprimés est celui d’un homme de Virginie-Occidentale qui, en avril 1897, « a prétendu avoir rencontré huit entités de 3,5 m de haut qui avaient de grosses têtes et sont restées une heure ; tout ce temps elles n’avaient cessé d’ingérer des pilules et de “boire” de l’air. »
Lecture complémentaire
Joshua Cutchin : A Trojan Feast: The Food and Drink Offerings of Aliens, Faeries, and Sasquatch (2015)
Malheureusement, le scepticisme dédaigneux de Kottmeyer et son ton moqueur et peu professionnel viennent gâcher cet excellent panorama.